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Suivre une summer school, ou comment voyager tout en se formant

Les vacances farniente, très peu pour vous ? Il est encore temps de s’offrir un été productif en s’incrivant à une “summer school”, un phénomène de plus en plus en vogue en Europe.

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Les grandes universités américaines, comme Columbia, proposent toutes des cours d'été. (Sipa)
Publié le 12 juil. 2016 à 18:04Mis à jour le 15 juil. 2016 à 16:08

Les universités sont nombreuses à proposer des programmes d’été, et il y en a pour tous les goûts, des cours de macroéconomie à ceux d’histoire de l’art japonais ! Le site Summer Schools in Europe recense pas moins de 850 écoles proposant des programmes d’une à plusieurs semaines, principalement en Europe, avec un coût allant de quelques centaines à quelques milliers d’euros. 

Sur le vieux continent, la tendance est assez récente. “Le nombre d’écoles comme le nombre de cours proposés a beaucoup augmenté ces dernières années. Par exemple, l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas propose 192 cours cet été !”, indique Claire Lovern, responsable marketing chez Summer Schools in Europe.

Il existe des cours pour tous niveaux, depuis le lycée jusqu’au PhD, en passant par la formation continue destinée à ceux qui travaillent déjà. Dans certains domaines, comme en sciences, les cours sont ouverts à plusieurs niveaux dans le but de créer des synergies. “Les cours de sciences encouragent aussi la coopération entre des étudiants venant de filières différentes dans le cadre de cours interdisciplinaires”, décrit Claire Lovern.

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La plupart des enseignements se font en classe mais incluent souvent une large offre de sorties culturelles, de rencontres sportives ou sociales organisées par l’université, sans compter les échanges parfois organisés avec des partenaires locaux, notamment des entreprises.

Passer de la théorie à la pratique

Les écoles d’été peuvent ainsi être l’occasion de passer de la théorie à la pratique. Fanny Caloz, 27 ans, est sur le point de lancer sa startup. Il y a deux ans, elle a participé à l’école d’été de Climate-KIC, un programme de l’Union européenne qui vise à encourager l’entrepreneuriat dans le développement durable. “Cette expérience m’a donnée confiance en moi et m’a poussée à créer mon entreprise”, se réjouit la jeune femme.

Au cours de ce programme de cinq semaines, qui se déroule dans trois villes différentes (Paris, Valence et Wroclaw, en Pologne), les étudiants sont répartis en groupes et doivent imaginer une startup. “A la fin, nous avons pitché nos projets devant nos mentors et des investisseurs”, indique Fanny Caloz.

La principale leçon qu’elle tire de cette expérience ? “Ce n’est vraiment pas facile de travailler en groupe, en particulier avec des gens qui n’ont pas le même parcours que soi, donc une vision très différente des choses. J’ai appris à mieux communiquer ! ”

Apprendre une nouvelle langue

L’été peut également être un moment privilégié pour apprendre à mieux communiquer… dans une nouvelle langue, tout en découvrant une autre culture. Delphine Montelymard, 23 ans, a choisi de partir à Séoul pour apprendre le coréen.

“J’ai passé un mois sur le campus d’une université magnifique”, raconte la jeune femme. Si elle n’a pu apprendre que les bases de cette langue particulièrement ardue, Delphine garde de très beaux souvenirs de son séjour : “C’était une vraie immersion culturelle. Et comme j’aimerais travailler dans une entreprise qui fait de l’exportation vers l’Asie du Sud-Est, je pense que c’est un plus sur mon CV.”

Vivre sur un campus américain

La summer school représente aussi l’opportunité d’inscrire le nom d’une grande université américaine, comme Harvard ou Columbia, sur un CV. Mais cela a un prix, puisqu’il faut tout de même compter 3.000 à 4.000 euros pour un mois de cours, sans compter les billets d’avion.

“ Une summer school fera la différence sur un CV seulement si vous prenez des cours dans votre domaine, estime Céline Ouziel, conseillère chez la Commission franco-américaine d’échanges universitaires Fulbright. Par contre, ça peut être utile si vous candidatez pour un Bachelor ou un Master dans l’une de ces universités, car un cours d’été peut déboucher sur une lettre de recommandation d’un prof.”

Mais au-delà de ces considérations tactiques, intégrer une grande école américaine le temps d’un été “’est l’occasion de vivre au rythme  d’un campus américain”, rappelle Céline Ouziel. Deux conseils pratiques si vous visez les States : faites attention aux dates, car l’année scolaire est décalée par rapport à l’Europe (Il est encore temps de candidater pour certaines sessions, mais ne tardez pas !), et faites en sorte d’avoir le niveau d’anglais requis par l’école.

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“Et puis il n’est pas nécessaire d’aller à New-York !, rappelle la conseillère. Il y a des écoles d’été moins chères qui permettent de passer un super été, dans le Maine où l’Oregon par exemple”.

Déborah Loye

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