Digital Market Act : quatre mesures qui vont impacter la vie des citoyens
Le nouveau règlement européen, qui doit être mis en application mercredi 6 mars, devrait apporter beaucoup de libertés aux internautes de l’UE. Quatre de ces nouvelles libertés devraient être particulièrement visibles.
1
La fin de l’hégémonie de l’App Store
Depuis ses débuts, Android permet à ses utilisateurs d’utiliser des stores tiers. Ainsi, on peut par exemple utiliser les magasins d’application de Samsung ou d’Amazon pour télécharger ses programmes mobiles. C’est donc du côté d’Apple que la différence sera la plus flagrante puisque les iPhones refusent catégoriquement d’installer quoi que ce soit qui ne provient pas de l’App Store. Le nouveau règlement permettra de passer via des stores alternatifs pour réaliser des achats, ou simplement télécharger une nouvelle application. De là à imaginer le retour de Fortnite sur iOS ou l’apparition du Gamepass sur iPad, il n’y a qu’un tout petit pas.
2
Les messageries
Lorsque l’on envoie un message depuis son adresse Gmail, on ne se préoccupe pas de savoir si notre destinataire dispose d’un compte Outlook, Hotmail ou encore Live. Chacun de ces services est entièrement compatible avec les autres. D’après le DMA, il devrait en être de même avec les messageries. Tous les yeux sont donc tournés vers WhatsApp et Messenger du groupe Meta. Les iMessages ne sont pas concernés puisque la Commission a estimé que les SMS enrichis d’Apple n’étaient pas suffisamment populaires. Les deux premiers, en revanche, devront être rendus compatibles avec des services tiers comme ceux de Viber, Signal ou Telegram. Ces « conversations tierces » seront rassemblées dans un nouvel onglet séparé dans WhatsApp. On ne sait pour l’heure pas comment sera garanti le cryptage entre les différentes applications qui n’utilisent pas toutes les mêmes protocoles.
3
L’interdiction du favoritisme
Tous ceux qui utilisent Windows auront constaté que le système d’exploitation sait se montrer insistant pour que l’on utilise Edge comme navigateur par défaut. De la même manière, lorsque l’on fait sa première recherche dans Safari sur un iPhone flambant neuf, les résultats seront donnés par Google. Pour la Commission, les entreprises ne pourront imposer un service par défaut. Désormais, tous ces choix pourront être effectués par les utilisateurs sans que les marques n’aient leur mot à dire.
4
La puce NFC ouverte
La puce NFC qui équipe la plupart des appareils portables d’Apple et qui permet le paiement via Apple Pay sur les terminaux de paiement sans contact sera elle aussi ouverte aux développeurs tiers. Les créateurs d’application pourront donc utiliser cette fonctionnalité. On pourrait donc voir débarquer Google Pay sur les machines Apple. Il est aussi tout à fait envisageable que l’on puisse, à terme, remplacer n’importe quel badge ou carte par un téléphone, pour valider son ticket de transport en commun par exemple. Avec ce nouveau joujou à leur disposition, il y a de fortes chances pour que les développeurs trouvent de nouveaux usages.
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagirPostez le premier commentaire