Dans l’enseignement supérieur, les étudiants sont dans la dernière ligne droite avant les examens de janvier. Les universités ont préparé, chacune de leur côté, l’organisation de ces sessions d’examens. Il est cependant probable que certains étudiants seront dans l’impossibilité de passer des examens en raison de contamination au Covid-19 ou parce qu’ils auront dû se placer en quarantaine. Comment et quand pourront être présentés ces examens ? Le risque existe que tous les étudiants ne soient pas logés à la même enseigne.
Le cas des étudiants sous certificat de maladie en janvier
C’était déjà le cas avant le Covid-19, lorsqu’un étudiant était sous certificat médical au moment de passer un examen lors de la session de janvier, il avait la possibilité de s’adresser au président du jury de son examen et à son professeur et de demander à pouvoir repasser son examen, soit en janvier, si c’était encore possible, soit en juin. Cela lui laissait la possibilité, en cas d’échec, d’avoir une deuxième chance lors de la session d’août. Cette possibilité n’était pas un droit absolu et pouvait toujours être refusée à l’étudiant.
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En cette année académique très particulière, marquée de l’empreinte du Covid, la règle de base reste la même. Qu’ils soient sous certificat en raison du Covid-19 ou d’une autre maladie et donc dans l’incapacité de présenter cet examen, les étudiants conservent cette possibilité de demander à présenter cet examen en janvier ou en juin.
La Fédération Wallonie-Bruxelles a établi un protocole sanitaire pour l’organisation des examens, surtout ceux qui doivent se tenir en présentiel. En revanche, elle n’a pas établi de nouvelles règles applicables partout pour ces cas d’étudiants qui, sous certificat médical ou en quarantaine à cause du Covid, seraient privés de leur droit à passer leurs examens en janvier. Aux universités de s’adapter.
A l’UCLouvain, où la session d’examens démarrera le 4 janvier, on confirme que les étudiants qui seraient dans ce cas auront la possibilité de se tourner vers le président du jury d’examen. Celui-ci décidera au cas par cas de la solution à trouver. Pourquoi au cas par cas ? Parce que, explique l’UCLouvain, les examens sont tous différents. "Une règle unique ne répondrait pas tous les types d’évaluation", répond l’UCLouvain, précisant que, selon les cas, les évaluations se font de manière continue (14% des évaluations), en distanciel (33% des évaluations) ou en présentiels (53% des évaluations). L’UCLouvain affirme que l’objectif de l’université est de trouver une solution pour permettre de repasser l’examen endéans la session de janvier. Selon les cas, un examen initialement prévu par écrit pourra, par exemple, être présenté en oral.
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A l’ULB, le système sera un peu différent. Dans le cas d’un étudiant en quarantaine ou sous certificat, "une solution sera trouvée pour qu’il ait bien autant de chances qu’un autre étudiant", explique Nadine Postiaux, vice-rectrice à l’Enseignement à l’ULB. "S’il y a moins de vingt étudiants pour un examen, un oral sera proposé. Si c’est plus de vingt étudiants, un examen écrit décalé sera proposé", poursuit Nadine Postiaux. "Nous ne voulons pas que l’étudiant qui peut être un risque pour lui-même ou les autres ne se présente sur site", explique-t-elle. Pas question, donc, ici, de renvoyer d’office les étudiants à la session de juin ou plus tard. On espère ainsi enlever une dose de stress aux étudiants, surtout ceux qui ont entamé leurs études universitaires cette année.
Le cas particulier des examens à distance et des étudiants en quarantaine
Vu le contexte sanitaire, une part significative des examens se déroulera en distanciel. Dans ce cas, rien n’empêche un étudiant de le présenter, même s’il est en quarantaine. D’ailleurs, les universités pourront considérer qu’un étudiant en quarantaine est apte à présenter un examen à distance et l’obligeront à le passer. Si l’étudiant est malade, rien ne l’oblige à présenter l’examen à distance au moment prévu. Cependant, rien ne l’en empêche non plus. A lui d’évaluer s’il est suffisamment en forme pour présenter cet examen. En cas d’échec, il n’aura pas la possibilité de représenter l’examen lors de la session de janvier. Ce sera d’office le renvoi à la deuxième session d’août.
