En optant pour un vote dans cette case de tête, c’est logique, l’électeur valide en quelque sorte l’ordre des candidats tel qu’il a été défini par le parti.. sans exprimer de préférence individuelle.
Mais il y a un autre effet à ce vote, qu’on appelle « l’effet dévolutif » de la case de tête.
De quoi s’agit-il ?
Tout d'abord, en fonction du nombre de voix de chaque liste, on détermine le nombre de sièges auquel a droit cette liste en fonction de son score. Et pour les attribuer, on détermine un « chiffre électoral » en nombre de voix. Les candidats qui ont atteint ce seuil sont automatiquement élus. Mais la moitié des voix de la case de tête dont on vient de parler constituent aussi une sorte de « pot commun ». Et ces voix-là sont distribuées aux candidats qui n'en ont pas assez pour être élu.
Si le premier candidat de la liste est dans ce cas, c’est lui qui puise d’abord dans ce pot commun. Puis le 2e, le 3e… et quand le pot est vide… seules les voix de préférence individuelles sont prises en considération pour l'attribution des sièges.
Autrefois, c'est l'entièreté du nombre de voix de case de tête qui était ainsi redistribué. Mais depuis les années 2000, il a été réduit de moitié. L'effet dévolutif de la case de tête est donc moins important qu'avant... mais il a encore un poids réel. D'où l'importance pour les candidats d'occuper les premières places sur la liste.
Enfin, si, par erreur, un électeur a rempli à la fois la case de tête et une ou des cases en regard de candidat(e)s de la même liste, il sera réputé avoir voulu émettre un vote préférentiel en faveur de ces candidat(e)s. Son bulletin sera donc considéré comme valable, mais il ne sera pas tenu compte de son vote en case de tête.
